Les problèmes liés au manque de sommeil, donc à l’insomnie, sont bien connus. Toutefois ceux dont on entend moins parler sont les troubles causés par un trop long sommeil, appelé hypersomnie. Un sommeil considéré comme normal dure généralement entre 7 et 9 heures par nuit.
Le sommeil est primordial à plusieurs égards. Il est entre autres bénéfique pour la mémoire et la santé des tissus comme le cœur et les vaisseaux sanguins qui se réparent la nuit, quand on dort. Il améliore aussi l’apprentissage, le système immunitaire, et régule l’équilibre hormonal.
Voici donc les facteurs influençant le besoin de dormir plus :
– L’âge (plus on est jeune, plus on a besoin d’heures de sommeil)
– Le niveau d’activité physique élevé (besoin de réparer les tissus)
– Une maladie ou un virus à combattre
– Une ou des nuits précédentes trop courtes
– Un événement de grand stress récent
– Un événement sportif intense, comme un marathon
Il semblerait également qu’environ 2% de la population est constituée de personnes ayant besoin, de manière naturelle, de 10 à 12 heures de sommeil par nuit. Celles-ci tombent dans la catégorie des « longs dormeurs ». Il ne s’agit aucunement d’un problème de santé. Leur organisme demande tout simplement une période plus longue de sommeil. En fait, le principal inconvénient pour ces personnes est le manque de temps dans une journée pour pouvoir vaquer à toutes leurs activités !
Toutefois, selon la docteure Shanon Makekau, du laboratoire du sommeil au Kaiser Permanente d’Honolulu, un changement brusque dans le besoin d’heures de sommeil peut indiquer des problèmes sous-jacents. Ainsi, passer d’un sommeil de 7 heures par nuit à 10 heures, tout d’un coup, doit vous inquiéter. Souvent, ce besoin soudain s’accompagne de symptômes liés à de la fatigue, des étourdissements, des maux de tête, une baisse générale d’énergie et des changements d’humeur. Ils sont à prendre très au sérieux car il peut s’agir d’un grave trouble cardiaque, urgent à traiter.
Dans une autre mesure, il se pourrait aussi qu’on ait affaire à un cas d’apnée du sommeil, d’insomnie, de sommeil superficiel, de diabète, de dépression ou d’anxiété, ou d’un trouble neurologique, entre autres possibilités.
Dans tous ces cas, il est important d’investiguer la source du symptôme afin de déterminer le bon traitement.