Continuer de travailler même si on a officiellement pris sa retraite, c’est le lot de beaucoup de travailleurs cols bleus. Parfois parce que la pension ne suffit pas, parfois parce qu’on cherche une façon de demeurer actif. Dans bien des cas cependant, le type de boulot change parce que le corps ne peut tout simplement plus suivre.
C’est le cas notamment pour les travailleurs de la construction, rapporte le New York Times. Vient un moment où grimper dans des échelles, passer la journée à se pencher et se redresser ou travailler avec les bras en extension pendant de longues périodes est tout simplement trop difficile.
C’est ce qui expliquerait, semble-t-il, la très grande popularité de certains programmes de recyclage ou, devrait-on dire, d’ajout de connaissances dans le domaine de la construction. Ces programmes permettent, par exemple, à des électriciens expérimentés de devenir des estimateurs pour des projets de construction ou encore à des soudeurs de devenir instructeurs en soudure dans des écoles de métiers.
Cela s’inscrit bien, selon l’économiste Richard Johnson du Urban Institute de Washington, dans la tendance des changements d’emploi en fin de parcours professionnel, tendance qui touche autant les cols blancs que les cols bleus.