Les sports prennent une part importante dans notre vie. C’est pourquoi de nombreuses recherches ont examiné le sujet. En tant que parents, collègues ou amis, nous aurions raison de nous questionner à savoir si, un peu comme avec la question des jeux vidéo dits « violents », les sports de contacts comme le hockey, le football ou la boxe peuvent influencer le comportement quotidien de ceux qui les pratiquent.
Une source de défoulement
Le biologiste et zoologiste Konrad Lorenz, titulaire d’un prix Nobel, a suggéré en 1966 que les activités sportives agissaient comme source de défoulement. Selon lui, les sports de tous types, et pas seulement ceux où l’on échange des coups, peuvent aider ses participants à drainer leur énergie agressive. Ils pourraient donc plus aisément se comporter aimablement en société que certains de leurs comparses ne pratiquant aucun sport.
La facilitation sociale
Les recherches de Russell G. Geen et celles de Neil Cottrell, des experts de l’impact d’une audience sur notre comportement, nous rappellent que quoi qu’il arrive, l’environnement social immédiat nous influence grandement. Ces chercheurs se sont prononcés sur le besoin de se présenter aux autres d’une manière qui soit jugée désirable. Si avoir recours aux poings peut être récompensé dans un contexte de jeu, il va de soi qu’il serait puni au travail. Il serait donc prévisible que les sportifs puissent adopter un certain comportement sur le terrain, sans jamais se le permettre hors jeu.
Nous avons tout à gagner à pratiquer des sports de tous types, que ce soit pour son apport considérable à notre santé mentale, physique et sociale ! Bon match !
Texte de Stéphanie Boivin
Kinésiologue Olympe
Références :
- Cottrell, N. (1972). Social facilitation. Experimental social psychology. p.185-236.
- Lorenz, K., & Fritsch, V. (1969). L’agression : une histoire naturelle du mal. Paris : Flammarion.
- Geen, R. G., & Donnerstein, E. D. (Eds.) (1998). Human aggression: Theories, research, and implications for social policy. Elsevier.