Internet, courriels, textos, réseaux sociaux, applications coopératives… nous sommes aujourd’hui en contact constant et direct avec nos sources d’information préférées de même qu’avec nos amis, nos collègues et, surtout, le boulot!
Bien que très pratique et, à plusieurs égards, très facilitante, cette connexion constante tend à brouiller la frontière entre notre travail et notre temps personnel et peut même devenir une source de stress et d’anxiété. L’hyperstimulation de notre cerveau par le flux incessant de notifications, la dépendance aux fils d’actualité de nos réseaux sociaux et même la posture physique que nous adoptons pour « scroller » ou « flipper » à travers les pages de nos applis peuvent avoir des effets négatifs tant sur notre bien-être mentale que sur notre santé physique.
Pratiquer le « déposer-ignorer »
Un des trucs souvent évoqué pour contrer la suralimentation est de déposer ses ustensiles entre chaque bouchée. Ce truc simple pourrait tout aussi bien s’appliquer à la surconnexion numérique, non?
Quand on y pense, ce parallèle n’est pas aussi boiteux qu’il ne paraît. Pourquoi en effet ne pas « lâcher » nos appareils connectés à des périodes prédéterminées pour ralentir le rythme de notre consommation d’information et s’offrir du temps de qualité avec les personnes réelles qui nous entourent ou même avec soi-même? Après tout, de nombreuses études ont clairement démontré que la déconnexion numérique est une composante essentielle d’un meilleur équilibre travail-vie personnelle.
Nous vous proposons ici quelques astuces qui vous aideront à prévenir les impacts potentiels de la surconnexion et de la surinformation sur votre santé et votre bien-être en général :
Programmez des périodes de connexion limitée
La fonction « Ne pas déranger » des appareils mobiles permet de programmer des périodes pendant lesquelles seules les communications de personnes choisies et les messages d’applications spécifiques feront l’objet de sonneries, d’alertes ou de notifications. Vous pouvez même programmer plus d’une période avec chacune des restrictions différentes!
Créez des « tech-free zones » (zones sans techno)
Identifiez les endroits où il sera interdit d’apporter ou d’utiliser un appareil connecté, comme la salle à manger à l’heure des repas, le patio, le bord de la piscine, la salle de bain, la chambre à coucher, etc.
Délaissez le virtuel pour le réel
Au lieu de passer vos temps libres ou vos soirées à arpenter les réseaux sociaux ou à jouer à des jeux sur votre téléphone ou votre tablette, consacrez votre temps à des activités non connectées comme lire de vrais bouquins (ceux en vrai papier!), faire des casse-têtes, jouer à des jeux de société avec vos proches, bricoler, cuisiner, faire de l’activité physique, etc.
Ancrez-vous dans le moment présent
Vivez vos moments de détente et de loisir avec vous-même (pas nécessaire de partager vos expériences culinaires sur vos réseaux sociaux, par exemple). Surtout, faites toujours passer les personnes qui sont réellement avec vous avant les interactions virtuelles.
Se déconnecter pendant le boulot?
Bien que ça puisse paraître contradictoire, il peut pourtant s’avérer utile et même nécessaire de se déconnecter ou, du moins, de restreindre sa connexion à certains moments pendant le travail. Les notifications fréquentes et les communications impromptues peuvent en effet avoir un impact négatif sur notre capacité à nous concentrer et ainsi nuire à notre productivité, sans parler stress lié au temps que ces intrusions peuvent nous faire perdre.
Voici donc quelques pratiques que le personnel et la direction pourraient convenir de mettre en œuvre pour éviter que la connectivité ne nuise à la productivité de même qu’au bien-être de l’ensemble du personnel :
- Convenir de périodes pendant lesquelles on peut s’afficher comme non disponible pour pouvoir se concentrer sans interruption.
- Limiter le nombre et la durée des réunions virtuelles.
- Programmer l’envoi en différé des courriels non essentiels ou non urgents pour limiter le flot de messages.
- Établir des zones (cafétéria, salle de repos, gym, toilettes) et des périodes (pauses, heure de dîner, réunions physiques) sans connectivité.
- Inclure dans sa signature courriel ses heures de présence au travail.
Évidemment, ce ne sont ici que quelques suggestions. En travaillant ensemble dans une perspective d’efficacité et de mieux-être global, direction, cadres et membres du personnel peuvent développer des solutions, élaborer des pratiques et établir des politiques garantes d’une gestion saine et optimale de la connectivité.