Bientôt Pâques ! Or, au même titre que la plupart des rites religieux, ceux associés à la fête de Pâques ne sont à peu près plus pratiqués au sein de la société québécoise. Il y a bien les grands réseaux de télé, français et anglais, qui nous rappellent par leur programmation qu’il s’agit d’une pause jadis soulignée de grande façon par la chrétienté. Les films de Charlton Heston envahissent l’écran, Ben Hur et Moïse redeviennent les héros, le temps d’un long week-end.
Mais s’il y a une tradition qui ne s’essouffle pas, c’est bien la consommation du chocolat pendant cette fin de semaine printanière. Pas question de se priver de ça, oh que non !
L’histoire du chocolat débute il y a environ 4,000 ans, sur le territoire qui est aujourd’hui le Mexique. Les recettes se sont raffinées jusqu’à ce que les Aztèques consomment de manière régulière des boissons épaisses réalisées à partir de fèves de cacao. Christophe Colomb fut le premier européen à goûter au chocolat en 1512. Mais cette boisson un peu amère va devenir sucrée et va se durcir pour se manger en tablette grâce à l’intérêt des compagnies suisses et des rois de France.
Aujourd’hui, en tablettes, au lait, blanc ou noir, le chocolat n’a jamais été aussi populaire. Or quel est réellement son impact sur l’organisme ?
Interrogé récemment par une équipe de Radio-Canada, voici ce qu’avait à répondre le chocolatier canadien Frédéric Desclos sur 3 mythes entourant le chocolat.
Premier mythe: le chocolat est bon pour la santé : « oui mais attention, le chocolat doit être confectionné de façon artisanale. Le chocolat fait chez l’artisan est très bon pour la santé parce que le beurre de cacao et la matière grasse contenue dans le chocolat est une des seules matières grasses qui s’évacue naturellement. Donc, l’organisme ne le fixe pas ».
Deuxième mythe : le chocolat excite et donne de l’énergie : « oui c’est vrai, c’est scientifiquement prouvé. La phényléthylamine, qui sécrète de la dopamine, est une hormone qui est responsable d’une sensation d’augmenter le plaisir et qui augmenterait aussi l’orgasme » …
Troisième mythe : l’industrie du chocolat n’est pas un commerce équitable : « c’est vrai dans bien des cas, mais, précision, ce ne sont pas tous les fournisseurs de cacao qui fonctionnent comme les grands de l’industrie. Certains fournisseurs de chocolat tels que le mien, par exemple, travaillent au maximum avec des cultures raisonnées, voire équitables. Les fournisseurs achètent directement chez l’agriculteur de manière à ce qu’il y ait moins d’intermédiaires ».
En conclusion ajoute le chocolatier, manger du chocolat est très bon pour la santé. « C’est bon pour le cerveau, il y a du magnésium. Mais surtout, manger du chocolat, simplement pour le goût et le plaisir, c’est bon pour le moral… »
Par Roger Lemay