On les croyait disparues pour toujours du paysage, mais elles font un grand retour, nous parlons ici des cabines téléphoniques. Un détail d’importance, toutefois, elles ne bordent plus les rues, c’est plutôt à l’intérieur qu’on les retrouve maintenant, dans des bureaux.
Les aménagements de travail en aire ouverte favorisent la collaboration et la communication… parfois un peu trop. On se retrouve près d’un voisin à la voix forte qui discute au téléphone sans trop se soucier des autres. Résultat, on capte ce qu’une psychologue américaine, Lauren Emberson, appelle un “demilogue” (ce n’est pas un dialogue, pas plus qu’un monologue, plutôt juste la partie qu’on capte, volontairement ou pas, d’une conversation).
Les gestionnaires de bureaux en aire ouverte ont bien vu le problème et installent maintenant sur les lieux de travail des isoloirs, qui sont parfois carrément des copies des bonnes vieilles cabines téléphoniques. Les fabricants de ce type d’espaces privés suffisent à peine à la demande et on ne compte plus les entreprises qui s’en procurent, question d’offrir un minimum de vie privée au personnel.
Doit-on considérer qu’il s’agit d’une rebuffade à l’égard des aménagements en aire ouverte? Oui, affirment les experts interviewés par le New York Times. Mais au moins cela règle (partiellement) le problème et en plus, les cabines téléphoniques ont un petit côté “vintage” qui agrémente le décor.