Sur les nerfs ? Prenez l’air !

Alors que le stress fait la manchette depuis déjà quelques décennies au chapitre des enjeux liés à la santé au travail, on entend de plus en plus parler d’anxiété et, depuis plus récemment, d’angoisse au travail. Si pour plusieurs ces mots évoquent plus ou moins la même chose, ils décrivent en fait trois phénomènes distincts, mais tous potentiellement néfastes. 

Le stress 

Sans doute le plus connu de ces maux, le stress est en fait une réaction physiologique déclenchée par une situation perturbatrice d’une durée variable dans le temps. Il peut s’agir par exemple d’un important projet à livrer dans des délais serrés, d’une relation conflictuelle avec un collègue, de difficultés financières, d’une rupture difficile ou encore de facteurs environnementaux comme un milieu de travail bruyant. 

Face à ce genre de situation, qu’il voit comme une menace, le corps se met en mode « défense » (accélération du rythme cardiaque, palpitations, transpiration, etc.). C’est cette réaction qu’on appelle le stress. 

C’est lorsque la situation perdure ou s’aggrave que le stress devient néfaste, pouvant mener jusqu’à l’épuisement. 

L’anxiété 

Alors que le stress est une réaction essentiellement physiologique, l’anxiété est quant à elle une réaction émotive face à une menace anticipée ou appréhendée. On parle entre autres de « la peur d’avoir peur ». 

Mais s’il s’agit d’une réaction émotive, elle peut néanmoins entraîner des symptômes physiologiques bien réels allant de palpitations cardiaques aux tensions musculaires en passant par les troubles digestifs ou du sommeil.  

En temps normal, l’anxiété est un phénomène de courte durée qui s’estompe une fois qu’on a fait face à la menace ou réalisé qu’il n’y avait pas réellement de menace. Mais chez certaines personnes, l’anxiété perdure, entraînant souvent des troubles sérieux et interférant avec leur capacité à fonctionner normalement. On parle alors de troubles anxieux. 

L’angoisse 

Comme l’anxiété, l’angoisse est une réaction émotive face à une menace anticipée. Contrairement à l’anxiété cependant, la crise d’angoisse, ou « crise de panique » comme on l’appelle souvent, s’accompagne d’une forte réponse physique. 

La personne prise d’angoisse éprouve généralement de la difficulté à respirer, ressent une boule dans la gorge ou l’estomac et se sent envahie par une peur qui la rend incapable d’agir. Bref, elle perd ses moyens. 

Si la crise d’angoisse est généralement de courte durée, de l’ordre de quelques minutes, mais peut être révélatrice de troubles chroniques sérieux lorsqu’elle survient de façon récurrente, voire fréquente. 

Reprendre le contrôle de soi 

Il existe différents moyens de réduire ou de contrôler les effets du stress et de l’anxiété comme, entre autres : 

  • Passer du temps à l’extérieur ; 
  • Faire de l’activité physique ; 
  • Pratiquer la relaxation ou la méditation ; 
  • S’adonner à un passe-temps ; 
  • Avoir de saines habitudes alimentaires ; 
  • Avoir une bonne hygiène de sommeil 
  • Pratiquer le « lâcher prise » ; 
  • Entretenir des pensées positives ; 
  • Vivre dans le moment présent. 

Dans le cas de troubles anxieux chroniques, il peut s’avérer utile de demander l’aide d’un.e spécialiste. Surtout, il ne faut pas attendre de ne plus être capable de pratiquer ses activités quotidiennes ou de perdre tout intérêt dans les choses qui nous passionnent pour agir ! 

 

Par Hervé Charbonneau