Obésité; où est-on en 2022 ?

Le 4 mars étant la journée mondiale de l’obésité, il nous apparaît pertinent d’effectuer un petit survol de la situation. Où en est-on dans le monde et au pays ? Malheureusement, malgré les avancés en matière de soins de santé et de prévention, la maladie progresse toujours.

Voici les faits :

L’obésité gagne encore du terrain. Elle est désormais considérée comme un problème de santé publique planétaire en raison de sa progression alarmante. Selon l’Organisation mondiale de la santé, en 2018, 811 millions de personnes (1 adulte sur 8) souffraient d’obésité à travers le monde, contre 820 millions souffrant de malnutrition. Et c’est pire au pays. Dans l’ensemble du Canada, ainsi qu’au Québec, 25% des adultes sont aux prises avec ce problème.

Bref, le surplus de poids fait presque autant de ravages que la famine… Et en raison de la progression de la maladie, on estime que les coûts qui y sont reliés pour les systèmes de santé bondiront à 1000 milliards de dollars annuellement d’ici 2025. De quoi être préoccupé !

En regardant de plus près les statistiques, on se rend compte que la maladie progresse rapidement également chez les enfants, particulièrement en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, des régions pauvres où le surpoids est causé principalement par la malnutrition, comme la consommation d’aliments malsains. Malheureusement pour ces enfants, l’obésité entraînera souvent des retards de croissance.

Ironiquement, l’obésité n’a pas toujours eu mauvaise presse. Elle était même considérée comme un signe d’abondance, de réussite, et de santé au 19ième et au début du 20ième siècles. Heureusement les développements technologiques en agriculture ont permis une meilleure distribution de la nourriture.

Comme pour certains autres problèmes de santé, l’éducation joue un rôle important dans l’évolution de la maladie au pays. D’après Statistiques Canada, la proportion d’adultes obèses diminue lorsque le niveau de scolarité augmente, passant de 34,5 % parmi les ménages où le plus haut niveau de scolarité est inférieur à un diplôme d’études secondaires à 25,5 % parmi les ménages dont au moins un membre a terminé des études postsecondaires.